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Association pour la promotion de la culture en Val de Cisse

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Loir-et-Cher : Michel Magne a les vitraux au bout de ses pinceaux

Un article de la Nouvelle République     Publié le | Mis à jour le

Michel Magne, vitrailliste basé à La Chapelle-Saint-Martin-en-Plaine, a travaillé sur de nombreux monuments historiques en Loir-et-Cher.
© Photo NR

Michel Magne est vitrailliste à La Chapelle-Saint-Martin-en-Plaine. Maître-artisan depuis trente-cinq ans, il a restauré les vitraux de nombreux monuments historiques de la région.

 
Dans une chapelle du cimetière de Blois-Ville, Michel Magne s’active. Dans cet édifice poussiéreux en raison des travaux, le vitrailliste de 62 ans est chargé de la restauration des trois vitraux du petit édifice. Basé à La Chapelle-Saint-Martin-en-Plaine, ce n’est qu’un des chantiers de l’artisan. Il restaure les vitraux de nombreux édifices du Loir-et-Cher, du Loiret, de la Vienne et parfois bien au-delà.
« Montrer que cela nécessite de l’entretien » Il est installé comme artisan depuis trente-cinq ans. « Un maître-verrier m’a laissé son atelier et j’ai eu la chance de pouvoir aller et venir comme je voulais », se souvient Michel Magne. Dans le métier de vitrailliste, il a été séduit par la dimension artistique. « Tous les métiers d’art avaient une certaine noblesse à mes yeux », confie Michel Magne. « La valeur du métier, c’est la pérennité », ajoute le vitrailliste, qui a du bagou quand il s’agit de parler de travail. Originaire de la Nièvre, « c’est le métier qui m’a amené dans la vallée de la Loire ».
Parmi ses derniers chantiers en date, le château de Talcy. Dans le passé, Michel Magne a aussi travaillé au château de Blois. À Chambord aussi, au château comme à l’église. « Le chantier au château de Chambord a demandé beaucoup de boulot », se souvient l’artisan d’art. Il regrette que ces métiers qui restaurent les monuments soient bien souvent invisibles aux yeux des visiteurs. « Quand je travaille sur un château, j’essaie que les gens voient que cela nécessite de l’entretien. Mais bien souvent, le parcours de visite est détourné », développe Michel Magne.
Et ce métier est multitâche. « Il n’y a pas que la maquette, dans le métier de vitrailliste ! s’exclame l’artisan de La Chapelle-Saint-Martin-en-Plaine. On fait aussi de la menuiserie, de la ferronnerie. Quand on restaure un vitrail, on doit faire des recherches en amont ». La profession séculaire a quelque peu évolué. « Le verre, on ne le fabrique plus, on l’achète », précise Michel Magne.
Ce qui lui plaît dans son quotidien ? « C’est l’histoire. On remonte le temps. Je ne suis pas un nostalgique, mais on fait partie du temps qu’on transmet. Chaque chantier apporte à l’édifice », philosophe celui qui, du bout de ses pinceaux, peint les vitraux.
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